Oji

Autodidacte, Oji découvre le dessin à travers l’usage de la bombe de peinture, véritable renaissance survenue à la suite d’une longue convalescence. Suite à un voyage à New York, il est sous le choc des différentes interventions de street art qu'il croise pendant son périple. A son retour, il réalise spontanément de nombreuses œuvres dans l’espace public. Cette effervescence artistique agit comme un déclic : à son retour en Europe, il décide de se consacrer pleinement à la carrière d’artiste. C’était il y a dix ans.

Très présent dans l’espace urbain, Oji intervient avec humour et sensibilité, notamment dans les quartiers populaires en collaboration avec des bailleurs sociaux. Il conçoit des projets inclusifs qui favorisent la rencontre, l’échange et la co-création. Ces interactions donnent naissance à des œuvres collectives et participatives, nourries par l’écoute du contexte et la mise en valeur du sensible. Ses compositions se distinguent par leur poésie et leurs multiples niveaux de lecture. 

Le peintre américain Edward Hopper affirmait qu’il n’est pas difficile de représenter une scène ou un motif, mais que « ce qui est difficile, c’est d’exprimer une pensée par la peinture », car la pensée s’évade alors que la matière se fige. C’est peut-être là toute la beauté du geste artistique : saisir l’idée au vol et, à l’image de Jacques Prévert, laisser l’oiseau s’envoler.